Lettre n°51 – Février 2024

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Sucy, points d’histoire

Lettre mensuelle de la Société Historique et Archéologique de Sucy-en-Brie (shas.fr)

Henri Rivière, les Noufflard et Sucy

Seconde partie

UNE FAMILLE D’ADOPTION

La famille Noufflard / Guy-Loë

Henri Rivière arrive une dernière fois à La Maison Blanche le 2 août 1951. Il y est accueilli par Henriette qui maintenant vit avec ses deux enfants Jean et François auprès de sa tante Florence Halévy qui décédera en 1957. Henriette est pédiatre sur Sucy et sera Mme Maurice Guy-Loë en 1967.

Berthe et André sont là le 20 août auprès de leur grand ami peintre, il est très mal et y décède le 24 août à Sucy et est enterré selon ses vœux dans le cimetière du Fresnay qu’il avait représenté dans une aquarelle en 1922.

Fresnay-le-long,
Henri Rivière, 1922,
aquarelle, 18,8 x 25,4 cm,
BNF

Au regard des liens très forts qui l’unissent à cette tribu élargie depuis 1901, ses dernières volontés sont d’être enterrées le 27 août 1951 à Fresnay avec les cendres de son épouse disparue pendant la guerre. Il s’y réfugiait souvent presque aveugle, souvent malade. Avec la famille Noufflard et Mme Langweil, il y avait passé de bons moment à écouter de la musique, regarder de la peinture, se promener dans la campagne et dessiner un peu.          

En témoigne ce mot écrit par André Barbier après le décès d’Henri Rivière : « Combien votre portrait de Rivière est émouvant – d’une couleur vraie – et exquise ! C’est un bouquet. Une harmonie rose et verte. Et quelle ressemblance ! Vous y avez – vous qu’il aimait comme un frère – mis tout votre cœur de femme. »

C’était en 1947 que Berthe y a fait un portrait de Henri Rivière (41 x 33cm) lors des retrouvailles avec Fresnay dévasté par la guerre.

La particularité de la famille Noufflard est de créer des liens d’amitié et même au-delà, avec des personnalités de premier plan dans la culture et dans l’art même après le décès des parents : le 18 mai 1968 à Paris pour André et le 11 octobre 1971 pour Berthe. C’est comme un culte de leur part qui nourrit des rapports longs et fidèles dont Henri Rivière en est le témoignage.

Jean Guyot-Noufflard veille toujours à ce que des iris fleurissent sur la tombe d’Henri Rivière, c’était sa fleur préférée. Le choix de l’iris n’est pas anodin : Georges Auriol lui en fait un tampon à la japonaise que l’on retrouve aussi en semis sur la reliure et l’étui, réalisés par Charles Baron, de l’ouvrage Les trente-six vues de la Tour Eiffel.

L’HÉRITAGE DES OEUVRES D’HENRI RIVIÈRE ET DE BERTHE ET ANDRÉ NOUFFLARD

via Mme Henriette épouse Guy-Loë en 1961 et née Noufflard (1915 – 2003) et de Melle Geneviève Noufflard (1920-2016) dont Henri rivière est le parrain.

Ces dernières sont considérées, semble-t-il, comme les descendantes de Rivière. Les ventes et dons de leurs collections personnelles peuvent aussi comprendre des œuvres d’Henri Rivière ou issues de ses collections.

Définitions :
– Les legs sont réalisés après le décès du donateur et sont consentis par testament.
– Les donations sont réalisées du vivant du donateur et sont consenties par acte notarié.

Fonds Henri Rivière au Musée d’Orsay

Ma visite dans la bibliothèque d’Élie Halévy à Maison Blanche m’a fait découvrir des cartes postales éditées par le musée d’Orsay. À partir de cette rencontre, je suis allée à la recherche d’explications dont voici le retour :

« La première partie de ce fonds fait son entrée au musée d’Orsay en 1986 grâce à un don provenant de la collection de Mme Henriette Guy-Loë née Noufflard et de Melle Geneviève Noufflard sa soeur, de cinquante-huit instantanés représentant la Tour Eiffel et le théâtre d’ombres du cabaret du Chat Noir réalisés entre 1887 et 1894. »

Henri Rivière pratique en effet la photographie du milieu des années 1880, jusqu’en 1913 environ. Il utilise comme appareil photographique un modèle en bois à soufflet, avec châssis et plaques, néanmoins léger et facile à transporter.

La Tour Eiffel – Trois ouvriers et quatre visiteurs sur la dernière plate-forme
Henri Rivière, 1889
épreuve argentique à partir d’un négatif verre
H. 12,0 ; L. 9,0 cm.
Don Henriette Guy-Loë et Geneviève Noufflard, 1986
© Adagp, Paris, 2023 © Musée d’Orsay, Dist. RMN-Grand Palais / Patrice Schmidt

Sur cette vue de la tour Eiffel en construction (épreuve argentique), est inscrit au verso : Salis, Norès, Rivière, Auriol. Ces quatre compères font partie de la petite équipe du cabaret du Chat noir. Au printemps 1889,Henri Rivière prit toute une série de photographies sur plaques de verre qui seront la source de sa série de quatre lithographies (20 x 17 cm). On y voit l’influence des estampes japonaises par le cadrage puis le traité des coloris.

Il ne faut pas perdre de vue qu’Henri Rivière avait dans sa collection d’estampes japonaises : la série des Trente-six Vues du mont Fuji de Hokusai. La notion de série va être questionnée par les artistes de la modernité. Le premier en sera Monet avec ses fameuses séries : La Gare Saint-Lazare, les Peupliers, les Meules, la Cathédrale de Rouen. Le contre-jour et les figures en silhouettes rappellent le Théâtre d’ombres du Chat noir.

Les trente-six vues de la Tour Eiffel 

Couverture / Charles Baron

Page de titre / Georges Auriol calligraphie

Du Boulevard de Clichy planche n°10 

Dans la Tour planche n°25

Henri Rivière illustrateur, prologue d’Arsène Alexandre
Éditeur : imprimerie de E. Verneau (Paris);
Album d’art, série lithographiée – 36 planches- 17 X 20 cm;
réalisé entre 1888-1902, pour parution en 1902, tiré à 500 exemplaires.

Henri Rivière produit en 1891 une série inachevée de gravures sur bois des Trente-six vues de la Tour Eiffel puis, de 1888 à 1902, par une collaboration intime avec l’imprimeur Eugène Verneau, sous la forme d’un livret, 36 planches, Trente-six vues de la Tour Eiffel, lithographiées en cinq tons tiré en 500 exemplaires. Georges Auriol est le dessinateur des caractères typographiques utilisés dans ce dernier livret et du cachet rouge aux initiales HR d’Henri Rivière en bas à gauche. La Tour Eiffel y est à chaque fois présente sous différents points de vue dans le paysage parisien, un Paris populaire. La préface en est d’Arsène Alexandre.

Ce fonds du Musée d’Orsay est ensuite enrichi par un achat en 1987 de quatre-vingt-trois clichés. Ces instantanés réalisés dans les années 80, 90 donnent à voir les rues de Paris, les machineries du Chat Noir, le pays breton, des portraits intimes de sa famille, dont son épouse, saisis dans leur quotidien et aussi en plein air.

Eugénie Ley, compagne du photographe, accoudée au balcon
Henri Rivière, vers 1896
cyanotype, H. 9,0 ; L. 12,0 cm.
Achat, 1987
© Adagp, Paris, 2023 © Musée d’Orsay, Dist. RMN-Grand Palais / Alexis Brandt

Ils proviennent de la collection de Melle Geneviève Noufflard.

On trouve aussi de nombreuses œuvres d’André et Berthe Noufflard dans The Noufflard Collection du musée The Dixon Gallery and Gardens à Memphis

La note 9.(en)« The Noufflard Collection [archive] », sur www.dixon.org, dans la rubrique OEUVRES de la page André Noufflard de Wikipedia m’a aussitôt alertée. Se pouvait-il que ce site me donne à voir des œuvres d’André Noufflard ?

La réponse en est immédiatement : oui. La totalité de la collection du Musée est visible sur leur site. La 1ère œuvre des Noufflard est un tableau de Berthe Noufflard :

André at Fresnay
Berthe Noufflard (French, 1886 – 1971)
1929
Oil on cardboard
DIMENSIONS nframed: 18 × 15 in. (45.7 × 38.1 cm) Framed: 20 1/4 × 17 1/8 in. (51.4 × 43.5 cm)
CREDIT LINE Dixon Gallery and Gardens; Gift of Henriette Noufflard Guy-Loë and Geneviève Noufflard

Nous pouvons voir dans CREDIT LINE que cette œuvre de Berthe provient d’un don effectué par Henriette Noufflard Guy-Loë et Geneviève Noufflard,les filles de nos deux peintres. Le musée The Dixon Gallery and Gardens à Memphis possèdent donc une magnifique collection d’œuvres de André Noufflard et aussi de son épouse Berthe Noufflard née Langweil.

Un portrait de notre cher Henri Rivière par Berthe Noufflard fait partie des collections.

Mais pourquoi cette donation des sœurs Noufflard à un musée du Tennessee ?

Après avoir pris contact avec une conservatrice du lieu, Julie Pierotti, un échange de mails avec elle m’a permis de mieux comprendre.

« Les œuvres de André et Berthe Noufflard sont arrivées aux États-Unis d’Amérique par l’entremise d’un navigateur aérien de la Seconde Guerre Mondiale, originaire de Memphis : John Spence. Quand son avion a été abattu en France, les sœurs Noufflard, Henriette et Geneviève, ont aidé Spence à échapper à la capture en l’hébergeant en secret à Paris. Leur amitié avec Spence est restée forte pendant des décennies. Dans les années 90, Henriette Guy-Loë et Geneviève Noufflard ont fait don de 42 œuvres de leurs parents à la Dixon Gallery and Gardens. Le Dixon est toujours le seul musée américain à posséder des œuvres des Noufflard. »

Mais qui donc est ce John Spence ?

J’ai retrouvé ce John Spence (5 janvier 1919 Murfressboro, Tennessee / † 11 mars 2008 à Memphis, Tennessee, USA) grâce à un ouvrage écrit par George W. Guider Junior « Crossing Borders » qui relate son épopée durant la guerre. « John Spence a appris très tôt à trouver des amis partout où il atterrissait, même lorsqu’il a atterri derrière les lignes ennemies lors d’un saut capital depuis un B-17 tombé pendant la Seconde Guerre mondiale. »

Julie Pierotti, m’a alors précisée que John Spence était devenu un bienfaiteur du Dixon. Avec l’ancien directeur du Dixon, ils avaient organisé la donation Noufflard. Le directeur actuel est resté en contact avec Geneviève Noufflard et appréciait sa compagnie.

À titre de curiosité, le nom de Geneviève Noufflard figure parmi les participants à une réunion organisée à Memphis avec l’aide de John Spence sous l’égide de la « THE AIR FORCES ESCAPE AND EVASION SOCIETY ». Le bulletin de l’association relate que 297 personnes sur 300 participants étaient présentes lors de ce diner de bienfaisance. L’évènement eut lieu à Memphis (Tennessee) en 1990. À la fin de la guerre, Geneviève Noufflard reçut le grade honorifique de sous-lieutenant et fut envoyée aux États-Unis par le ministre français de l’Information. Elle y a présenté l’histoire de la Résistance française, en anglais (elle parlait couramment) et en français, dans plus de 100 villes du pays.

Son neveu, Jean Guyot-Noufflard, m’a confirmé ces faits et m’a appris qu’il avait représenté sa mère, Henriette, souffrante, lors de la donation à Memphis. Je lui ai demandé pourquoi sa mère n’était pas mentionnée dans l’article racontant l’épopée de John Spence : Personne passée par Comète via les Pyrénées (www.evasionsomete.be/fspencejw.html). Il m’a répondu que sa mère et sa tante étaient toujours restées très discrètes, par modestie, concernant leurs actions pendant la Résistance.

La dation de la famille Noufflard en 2006 a permis à la Bibliothèque nationale de France d’enrichir considérablement ses collections et de présenter en 2009 une exposition de référence.

Geneviève Noufflard qui est la filleule d’Henri Rivière a veillé sur son œuvre et a donc permis au fonds d’atelier de l’artiste de rejoindre ainsi les collections nationales.

GENEVIEVE ET RIVIERE SUR LA PLAGE DE POURVILLE (48)
André NOUFFLARD – 1926 -film- Mémoire normande
https://www.memoirenormande.fr/medias-genevieve-et-riviere-sur-la-plage-de-pourville-48-614-3685-1-0.html?

Il est constitué d’aquarelles, d’estampes et de leurs travaux préparatoires pour ses eaux-fortes, gravures sur bois et lithographies. Le « génie inventif » de Henri Rivière dixit Édouard Sarradin « Henri Rivière et son œuvre », Art et Décoration, janvier-juin 1898, p.34-35, nous donne à voir la posture originale de l’artiste : sa reconnaissance dans la vie moderne. L’artiste-graveur est reconnu aussi bien dans les Salons que par l’imagerie populaire. À ce fonds s’ajoute un legs que l’artiste avait consenti à la Bibliothèque national et enregistré en 1954.

Il en a résulté l’ouvrage aux BnF Éditions, cité en préambule de ma lettre pour son exposition du 7 avril au 5 juillet 2009 : « Henri Rivière, entre impressionnisme et japonisme ».

2006 Legs de la part de Mme Henriette Guy-Loë en provenance de la collection de Mme Ludovic Halévy puis d’Élie et Florence Halévy, puis des Noufflard et d’Henriette Guy-Loë.

Ce legs en 2006 à l’État français témoigne aussi de la richesse des collections de cette famille Halévy (et Noufflard) qui a vécu à Sucy-en-Brie.

La Famille Halévy
Jacques-Emile Blanche
1903, huile sur toile, H. 90,5 ; L. 90,5 cm.
Legs Henriette Guyot-Noufflard, 2006
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski

Ce tableau de Jacques-Émile Blanche est jusqu’en 2003, dans la collection de Mme Maurice Guyot, dite Guy-Loë, née Henriette Marie-Babette Noufflard ; accepté en 2006 par l’Etat à titre de legs de Mme Maurice Guyot, dit Guy-Loë, née Noufflard pour l’Etablissement public du musée d’Orsay (conseil scientifique de l’EPA M’O du 05/04/2006, commission des acquisitions de l’EPA M’O du 10/04/2006, décision du président de l’EPA M’O du 12/04/2006).

« Jacques-Émile Blanche est le peintre par excellence des milieux artistique, intellectuel et mondain de la fin du XIXe siècle. Il réalise en 1903 ce portrait intime de trois membres de la famille Halévy, sans doute installés dans un salon de leur propriété à Sucy-en-Brie.

Assise à droite, Louise Halévy (1847-1930) est l’épouse de l’écrivain Ludovic Halévy, le membre le plus célèbre de la famille, absent de cette scène. Comme dans des clichés pris par son ami Edgar Degas en 1895, le visage de Louise exprime la bienveillance, parfois un peu désabusée, de son caractère.

Son fils aîné, Élie Halevy (1870-1937), se tient debout au second plan de la composition. Philosophe, spécialiste de l’histoire de l’Angleterre et du socialisme, il est également le co-fondateur de la Revue de métaphysique et de morale. Se détachant au milieu de la palette plutôt brune et ocre du décor, son regard bleu fait écho aux tons du vase de Chine à droite et même à la garniture des fauteuils. Sa femme, Florence, assise devant lui, déploie son châle selon une posture presque maniériste, en tendant la main vers l’ouvrage de sa belle-mère. Cette tapisserie aux petits points est ornée de motifs comparables à ceux des fauteuils, dont l’artiste se plaît à répéter les couleurs et les formes.

L’accumulation des objets évoque le décor traditionnel d’un salon bourgeois où sont étroitement associés personnages et mobilier. Ce portrait est une sorte de conversation piece, comme l’entendaient les peintres anglais, qui met en évidence les liens entre les divers modèles saisis dans « une attitude familière ».

In notice de l’œuvre sur le site du musée d’Orsay (N°141866)

En conclusion…

En conclusion, je me permets de reprendre les mots de Françoise Haguenau dans son Hommage aux Noufflard : « C’est parce qu’ils avaient cette « ouverture », cet « accueil » au sens le plus beau de chacun de ces termes, et qu’ils se trouvaient à la croisée des chemins entre les mondes les plus divers qu’ils étaient exceptionnels. »

Lors de mes rencontres livresques, artistiques, filmiques avec Berthe Langweil , jeune artiste et future épouse d’André Noufflard, Mme Langweil grande antiquaire où Henri Rivière par son goût extrême des estampes japonaises est devenu le fil conducteur de cette lettre dans un premier temps. Puis par les œuvres peintes de Berthe, épouse d’André Noufflard le « grand jeune homme à raquette » et peintre à ce moment-là, toute la famille Halévy de Ludovic à Daniel et à Élie, leur mère Louise sera au rendez-vous. Henri Rivière aura été omniprésent dans cette épopée. Les filles Henriette et Geneviève n’y ont pas échappé. Toutes ces sources m’ont donnée à rencontrer des gens profondément cultivés, menant dans leurs diverses demeures des existences harmonieuses.

Rue de Varenne, Le Haut Fresnay, La Haute Maison et La Maison Blanche témoignent des mondes qui les ont entourés aussi bien artistique que littéraire, que musical … que les conflits mondiaux vécus.

La Maison Blanche, grande demeure sucycienne en a été un lieu de prédilection.

Henri Rivière et son épouse (de son vivant) furent parmi les personnes qui ont côtoyé cette famille Noufflard et aussi Halévy dont la grande générosité de cœur est allée au-delà. Notre héros Henri Rivière, parrain de Geneviève ne fut pas qu’un ami de la famille mais un membre à part entière de cette grande famille élargie.

Edgar Degas, artiste de grande renommée, lui aussi fut « adopté » par les Halévy, puis les Langweil et les Noufflard. Il aura lui, fréquenté La Haute Maison.

Berthe Noufflard, en avril 1956, écrira à Elisabeth Waldenström dans Quelques réflexions sur la mode en peinture, Quelques réflexions sur le rôle du sujet : « J’ai eu dans ma jeunesse la chance merveilleuse de grandir, pour ainsi dire à l’ombre de Degas, dont mon ami Rivière et le gentil vieux Monsieur Rouart, que je voyais constamment, me répétaient les propos, me montraient les œuvres. »

Françoise Haguenau dit aussi dans son hommage aux Noufflard :

« Où irons-nous à présent lorsque nous voudrons parler avec quelqu’un qui les aura connus, parler de Degas, évoquer son personnage ombreux, ses sorties insolentes, parler de Henri Rivière, de Monsieur Rouart, de Manet, de Berthe Morisot ? Avec qui commenter Valéry ? »

Avoir le bonheur, mais aussi l’honneur d’être à la Maison Blanche lors de nos réunions mensuelles de la Société historique et archéologique de Sucy-en-Brie est un privilège magnifique. Nous y jouissons du genius loci que l’on peut traduire en français par « esprit du lieu ». Maintenant, à la suite de cette Lettre mensuelle et sous l’œil d’Élie Halévy dans sa bibliothèque peint par André Noufflard en 1921, d’une aquarelle de Florence Halévy et de la photographie du portrait de Henriette Guy Loë, je vous invite à nous y rejoindre.

Une dernière chose que je voulais aussi vous faire partager, c’est ma visite sur la tombe d’une sobriété extrême d’Élie et Florence Halévy au cimetière de Sucy-en-Brie…

Lettre préparée par Isabelle Gadoin-Latreyte

BIBLIOGRAPHIE

André Noufflard Berthe Noufflard : leur vie leur peinture : une évocation par leurs filles et leurs amis
Éditeur Association André et Berthe Noufflard Date de publication 1982
ISBN 978-2-904270-00-0

Entre le théâtre et l’histoire La famille Halévy (1760-1960)
Sous la direction d’Henri Loyrette
Éditeur Fayard : Réunion des musées nationaux Date de publication 1996
ISBN 2-213-59609-3

Henri Rivière : entre impressionnisme et japonisme
Sous la direction de Valérie Sueur-Hermel
Éditeur Bibliothèque nationale de France Date de publication 2009
EAN 9782717724318

Henri Rivière : estampes : catalogue raisonné des lithographies
Auteurs Olivier Levasseur, Yann Le Bohec Éditeur Locus solus Date de publication 2022
EAN 9782368333822

Japonismes, Impressionnismes
Sous la direction de Marina Ferretti Bocquillon
Éditions Gallimard ; Musée des impressionnismes Giverny Date de publication 2018
EAN 9782072784866

Japon-Japonismes : [exposition, Paris, Musée des arts décoratifs, 15 novembre 2018-3 mars 2019] / [organisée en collaboration avec the Japan foundation]
Sous la direction de Béatrice Quette
Éditions Les Arts Décoratifs Date de publication 2018
EAN 9782916914749

Reframing Japonisme : Women and the Asian Art Market in Nineteenth-Century France (1853–1914)
Elizabeth Emery
Éditeur Bloomsbury, Date de publication 12 novembre 2020
ISBN 9781501344633

Territoires du japonisme
Sous la direction de Patricia Plaud-Dilhuit Publication : Presses universitaires de Rennes Date de publication 2014
EAN 9782753534551

Les archives d’Elie Halévy : À la redécouverte de l’atelier halévien
Auteurs : Françoise Dauphragne, Marie Scot
Dans Histoire@Politique 2013/1 (n°19), pages 199 à 215
Éditions Centre d’histoire de Sciences Po
www.cairn.info/load_pdf.php?ID_ARTICLE=HP_019_0014&download=1

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