Lettre n°37 – Octobre 2022

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Sucy, points d’histoire

Lettre mensuelle de la Société Historique et Archéologique de Sucy-en-Brie (shas.fr)

Quand l’état civil républicain arrive à Sucy

En août 1539 François 1er promulgue l’Ordonnance de Villers-Cotterêts.
C’est l’acte fondateur de la primauté du français dans les documents du royaume.
Il facilite la compréhension des actes de l’Administration et de la Justice.
Il rend également obligatoire la tenue des registres des baptêmes et des sépultures par les curés . A Sucy le premier acte est enregistré le 6 janvier 1658, c’est le baptême de :
Martin LECOINTE fils de Nicolas et de Louise LELARGE.

Le 20 septembre 1792, la République promulgue une loi, conséquence directe de la Constitution de 1791 concernant les naissances, les décès et les mariages. Ces actes seront inscrits sur les registres de l’État civil déposés à la mairie des communes. Elle déclare également que le calendrier de l’année civile commencera le 22 septembre qui sera le premier jour de l’An I de la République. Ce calendrier sera en vigueur
jusqu’au 31 août 1805 .

Voici donc les deux premiers actes, de l’État-Civil de Sucy selon la loi nouvelle, datés du 11 novembre 1792.
Auparavant le Maire de Sucy accompagné du Procureur et du Greffier se sont rendus au presbytère pour clore et arrêter le registre après en avoir fait procès-verbal et fait l’inventaire des précédents registres.
Le registre est à présent à la Mairie, et les actes sont rédigés par l’Officier public.
La transmission a dû se faire simplement. Le curé PYRENT et son vicaire l’abbé DANCEL avaient prêté serment à la constitution civile du clergé. Quand on ouvre le registre à cette date du 11 novembre1792, on trouve sur la page de gauche les derniers actes signés de la main du curé et sur celle de droite les premiers actes républicains.

Le premier acte porte encore la mention : baptisé, bien qu’il ne soit plus question de parrain et de marraine. Le père est dit citoyen mais pas la mère. Et comme pour illustrer l’ère nouvelle, l’enfant porte un prénom républicain : Egalité. L’acte est signé par le père et les deux témoins, l’Officier prend soin d’écrire sa fonction.
Les signatures sont très belles. Il s’agit de personnes instruites
Le second est un acte d’inhumation. Comme dans l’acte précédent le nom et la profession des témoins sont précisés. On donne également la profession du défunt, le nom de son épouse ainsi que le nom et l’adresse des témoins, ses beaux-frères.
On ne saurait être plus complet !

Etude menée par Henri Boulet

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